Le summum de l'improvisation : l'écriture automatique. Rien de nouveau sous le soleil. Mais l'exercice vaut la peine d'être tenté car il déconditionne l'esprit, ce qui n'est pas peu de chose.
Elle...
Elle
la danse l'art l'esprit
Elle
refrain des jours à venir espérés
Elle
toujours en partance pour des étés à revivre
Elle
prête à tout pour la transparence et le dernier chic
Elle
noyée de brume de parfums
Elle
bouquet de dentelles
Elle
faite pour l'amour l'or l'air
Elle
toujours aperçue où il faut et où il ne faut pas
Elle
tout près d'elle toujours elle toujours pure comme un songe
Elle
vibrante comme une aile
Elle
sage et reconduite par des destins à ses rimes usuelles
Elle
maîtresse des images
Elle
vacances
rives
rêves
larges espaces revenus vers nous après des hivers d'enfermement
Elle
croissance de la fleur
arrivages sublimes de beauté et de silence
Elle
magicienne
Elle
infinie
Elle
redevenue petite toute petite fille des ombres et des ivresses passées
Elle
oui elle
rien qu'elle
comme elle voudra
comme ça lui plaira
Elle
en ses palais
dans ses jardins
dans son miroir
Elle
si vous ne l'aimez
ne la trahissez pas !
Ce type d'exercice est sans fin. Si vous le pratiquez ne serait-ce qu'un peu vous verrez comme la tentation est permanente, au moment où l'on écrit, de biffer, de refuser ce que l'esprit veut dire, de censurer.Le dernier vers de cet exercice pourrait d'ailleurs curieusement s' appliquer à la pensée de celui qui écrit. Ne vous donnez aucun critère de jugement, aucune ambition esthétique et laissez aller la pensée pour une fois à sa guise, où elle veut comme une fille un peu folle enfin débarrassée de tous les préjugés, de toutes les convenances, de toutes les attentes de la société.