Le ciel est sans âge
sans visage
sans rive
sans chemin
sans issue
Les anges s'y perdent
(les nuages n'aident personne)
Les anges s'y perdent
dans ce ciel trop grand
Ils ne savent s'ils avancent ou s'ils reculent
Ils ne savent rien du ciel où ils sont nés
L'hiver au village c'est les choses arrêtées, immobiles,
Les choses et les animaux aussi.
Les choses à l'arrêt dans le froid.
C'est peut-être le moment de les regarder vraiment,
comme ce soleil qui brûle faiblement dans les bras noirs des peupliers.
Nos opinions et nos goûts en maint domaines avec le temps se solidifient. ils nous servent de ligne de démarcation par rapport à ceux qui ne pensent pas ou qui ne sentent pas comme nous. Ils sont aussi des signes de reconnaissance envers ceux de notre "camp".
Ils nous aident ainsi à nous définir en tant qu'individu particulier et nous leur prêtons volontiers un caractère définitif. Nos opinions et nos goûts deviennent ainsi des repères permanents voire une sorte de rocher auquel nous pouvons toujours nous raccrocher pour savoir qui nous sommes, ce qui nous définit, surtout ce qui nous oppose aux autres, ce qui nous sert de frontière.
Dans le langage contemporain, l'habitude qui s'installe de dire par exemple "moi, je suis cinéma" ou "non, je ne suis pas très cinéma, je suis plutôt télé", cette habitude tend à supprimer la distance entre l'être et l'objet qu'impliquait le verbe aimer : "j'aime le cinéma ou bien je n'aime pas le cinéma, j'aime mieux la télé." Cette habitude de langage renforce l'identification avec telle ou telle activité, tel ou tel goût. Elle contribue à donner un caractère de proximité, d'intimité à des choses extérieures à nous. Celles-ci deviennent des points d'appui encore plus solides pour nous affirmer, nous délimiter.
Opinions et goûts nous définissent et deviennent les éléments d'une essence qui serait la nôtre depuis toujours et que nous n'aurions pas choisie. Peu importe que nous donnions l'impression de n'avoir jamais choisi, ce qui compte vraiment étant d'asseoir un moi, une personnalité bien cernée par opposition à ceux qui pensent et sentent différemment.
Pourtant, s'agit-il vraiment d'une essence, de quelque chose qui nous définirait et qui se serait imposer à nous depuis longtemps voirs depuis toujours ? Est-il vrai que nous ne pouvons pas changer d'opinion ni de goût ? Est-il vrai que nous n'avons jamais choisi et que nous étions destinés depuis notre naissance ou par la force des influences à penser et sentir ainsi et à jamais ?
Commentaires
1. Lhouria le 07-04-2009 à 08:28:17 (site)
Salut !
Elles sont vraiment très belles ces photos ! Moi aussi j'aime beaucoup prendre les couchers de soleil, je trouve que ç a quelque chose de magique.
Bonne journée
2. horizon66 le 21-05-2009 à 06:50:31
Salut, heureux d'être ici chez toi, je suis de passage dans ton monde, je me permet de te laisser se simple commentaire, qui j'espère te feras plaisir ? . Gros gros bisous, à + Stéphane